RUE ST HONORÉ : DE LA VOIE ROMAINE À CELLE DE LA RÉVOLUTION

Mercredi 25 août 2010 // ► RUE ST HONORÉ

Vous trouverez ci-contre, sous fichier Word imprimable, le parcours de cette balade, accompagné d’un plan

En fichier Word également, les textes du "Chant des Égaux", de Charles Germain, et de la "Chanson nouvelle à l’usage des faubourgs", de Sylvain Maréchal.

DE LA CONCORDE AUX HALLES PAR LA RUE ST HONORÉ




Notre itinéraire part de la place de la Concorde


Nous la laisserons derrière nous car elle fait l’objet d’une autre promenade intitulée : "Du Louvre à la place de la Révolution, à l’assaut des Tuileries".

Nous prenons la rue Royale


C’est à l’entrée de celle-ci, encore en travaux le 30 Mai 1770, qu’on releva au moins 103 morts suite à la panique provoquée par un incendie déclenché par le feu d’artifice tiré pour célébrer le mariage du futur Louis XVI avec Marie-Antoinette d’Autriche. D’aucuns prirent cela pour un mauvais présage. Superstition gardée, l’histoire de ce lieu leur donna raison…
Elle fut rebaptisée rue de la Révolution en 1792.
D’importants combats se déroulèrent le 23 mai 1871 sur une barricade qui défendait l’entrée de la rue.

Barricade sous la Commune ►
à l’entrée de la rue Royale

1 : Hôtel de Coislin. Demeure, de 1810 à 1845, de Philippe de Girard, génial inventeur d’une machine à filer le lin qui permit le développement de l’industrie textile en France. Une France qui le lui rendit bien mal, en l’emprisonnant pour dettes à Sainte-Pélagie parce que Napoléon ne lui avait jamais versé la prime promise pour son invention…

Philippe de GIRARD ►
et son métier à tisser

Une affiche de mobilisation générale datant du 2 août 1914 est conservée à l’angle de la place de la Concorde.
2 : Ministère de la Marine. Guy de Maupassant y fut employé pendant 4 ans, de février 1873 à 1878.

Guy de MAUPASSANT ►

3 : Boutique du glacier Imoda, saccagée le 14 juillet 1890 parce que son propriétaire l’avait pavoisée, parmi d’autres, d’un drapeau allemand.
Elle fut remplacée, en 1893, par le fameux restaurant Maxim’s, qui dans un premier temps accueillait les cochers. Il devint par la suite le symbole de cette “Belle époque” qui ne le fut pas pour tout le monde, ni pour très longtemps…
Il était fréquenté pendant l’Occupation par le Tout-Paris allemand. Un dîner réunissant Pierre Laval, Fernand de Brinon, Otto Abetz, Rudolf Schleier, le général Alfred Streccius… y fut donné le 19 juillet 1940, au cours duquel furent jetées les bases de la Collaboration.

MAXIM’S ►

Pierre LAVAL ►
avec PÉTAIN

Fernand DE BRINON ►

Otto ABETZ

6 : Demeure de Mme de Staël pendant la Restauration, en 1816 et 1817.

Germaine DE STAËL ►
par Élisabeth VIGÉE LE BRUN

8 : Demeure de l’architecte Ange-Jacques Gabriel qui avait réalisé la place de la Concorde.

Ange-Jacques GABRIEL

9 : Demeure de François de La Rochefoucault Liancourt, qui fonda l’école des Arts et Métiers le 27 mars 1827.
13 : Demeure d’Antoine Suard, académicien et censeur royal qui interdit la représentation du “Mariage de Figaro” en 1778.
14 : Ancien siège du groupe L’Oréal, où se tenaient en 1942 les réunions de la direction du MSR (Mouvement social révolutionnaire) créé, avec l’appui des autorités nazies, par Eugène Deloncle et Eugène Schueller, des anciens de la Cagoule, dont l’un des plus proches collaborateurs, André Bettencourt, ami d’un certain François Mitterrand, deviendra directeur du groupe et épousera la fille de Schueller, prénommée Liliane...
21 : La Taverne anglaise abrita l’état-major de Brunel, général de la Commune chargé de la défense de la Concorde, le 22 mai 1871.

Paul BRUNEL ►
général de la Commune

Emplacement, de 1865 à 1961, du café-restaurant "Le Weber", fréquenté par Alphonse Daudet, François Coppée, Marcel Proust, Jean Louis Forain, Claude Debussy, Paul Mariéton, pour accueillir les blessés de la manifestation d’extrême droite qui se déroulait place de la Concorde ; tentative de putsch manquée qui fit 11 morts et 300 blessés. Elle provoqua une réaction de la gauche qui aboutit à la constitution du Front Populaire.

Galerie Royale à gauche

Rue Boissy d’Anglas à droite


1- 5 : L’Hôtel Grimod de la Reynière fut la résidence de Wellington de 1815 à 1818 après Waterloo, pendant l’occupation de Paris par les anglo-austro-prussiens. Il abrite aujourd’hui l’ambassade des États-Unis, entourée en permanence d’un imposant dispositif policier.

Arthur Wellesley WELLINGTON ►

11 bis : Tribunal militaire allemand — le Gross-Paris Feldkriegsgericht — par lequel furent condamnés les premiers résistants, parmi lesquels Honoré d’Estienne d’Orves, le 13 mai 1941.

Honoré d’ESTIENNE d’ORVES ►

18 : Demeure en 1794 de l’ex abbé Emmanuel Joseph Sieyès.
21 : Demeure d’Ernest Courbet, dont Leconte de Lisle utilisa les notes pour écrire son "Catéchisme Républicain" en 1870. Il fit publier par Alphonse Lemerre bon nombre de poètes.
28 : Emplacement de la demeure de Jean-Baptiste Lulli, dit Lully, à partir de 1684. Il mourut là le 22 mars 1687 des suites d’un coup de canne qu’il s’était donné sur le pied en dirigeant un orchestre. Que n’avait on encore inventé la baguette !...

Jean-Baptiste LULLY ►

Pendant les "Années folles" se tenait à cette adresse le "Bœuf sur le Toit", cabaret mondain créé en 1922 par Louis Moysés, où se retrouvaient tant les surréalistes que le gratin réactionnaire parisien. Il était animé par Jean Cocteau, et fréquenté par Picasso, Breton, Aragon… mais aussi Coco Chanel, Mme Daudet, la princesse Murat, Georges Simenon.

Faire une incursion dans la cité Berryer


Encore appelée Village royal, c’est un havre de paix dans ce quartier bien agité.

Reprendre la rue Boissy d’Anglas


À l’angle de la rue du Fbg St Honoré se trouvaient les bureaux du “Tribun du Peuple”. Ils firent l’objet d’une perquisition le 5 décembre 1795 ; mais Gracchus Babeuf échappa pour cette fois à l’arrestation.

Gracchus BABEUF ►
Frontispice du Tribun du Peuple

Faire un tour dans le Village royal, havre de paix dans ce quartier fort remuant.
35 : Cité du Retiro. Elle servait en 1785 de remise pour les voitures publiques desservant ce qu’on n’appelait pas encore à cette époque "la banlieue".

Prendre à droite la Galerie de la Madeleine


Elle fut construite par Théodore Charpentier en 1845.
Elle nous mène sur la place de la Madeleine. Celle-ci fera l’objet d’une autre promenade : "De la Madeleine à la République ; on ne fait pas que flâner sur les Grands boulevards…".

Traverser la rue Royale et prendre le trottoir de gauche vers la Concorde


24 : Demeure de l’écrivain humoriste Alphonse Allais en 1900.

Alphonse ALLAIS ►

16 : Pâtisserie Ladurée au superbe décor de 1871, réputée fabriquer les meilleurs macarons de Paris.
14 : Demeure du physiologiste Claude Bernard, au 1er étage, de 1859 à 1864.

Claude BERNARD ►
Leçon d’anatomie, par Léon Lhermitte

Rue St Honoré à gauche


C’est un tronçon de l’ancienne voie romaine qui traversait la Gaule d’Ouest en Est.
Un changement de numérotation fait que certains numéros ont disparu, dont nous ne connaissons pas la correspondance aujourd’hui.
Jean-Baptiste Drouet, qui avait arrêté Louis XVI à Varennes, habitait dans cette rue, au dessus d’une parfumerie, et y prépara l’insurrection des "Égaux", avec Augustin Darthé, Charles Germain, auteur du Chant des Égaux (viur dicument joint), Claude Javogue, Marc-Antoine Huguet, Jean François Ricord et Jean Antoine Rossignol, le 7 mai 1796.

Jean-Baptiste DROUET ►

au 377, demeurait Jean-Paul Rabaut Saint-Étienne, Conventionnel Girondin protestant qui fut guillotiné. C’est lui qui avait proposé d’introduire la "liberté de conscience" dans la Déclaration des droits.

Jean Paul RABAUT SAINT-ÉTIENNE ►

au 367, dans la chapelle St Hyacinthe, siégeait en 1848 la société démocratique les Libres-penseurs, présidée par Folliot et Christian Lincelle. Valtier en était secrétaire.
au 359 siégeait à la même époque le Club des Condamnés politiques.
au 343 demeurait Adrien Lamourette, évêque constitutionnel de Lyon qui fut à l’initiative du baiser de réconciliation devant l’ennemi, instauré à la Convention le 7 juillet 1792, auquel on donna le nom de "baiser Lamourette".

Adrien LAMOURETTE ►
et son fameux baiser

Dans le même immeuble habitait Georges Couthon, Conventionnel Montagnard, membre du Comité de Salut Public, promoteur actif de la Terreur. Il fut guillotiné en Thermidor.

Georges COUTHON ►

C’est là encore que demeurait Robert Lindet, ex évêque marié en 1792, Conventionnel, membre Comité de Salut public. Thermidorien, il fut par la suite membre du Conseil des Anciens.
au 339 habitait Jean-Antoine De Bry, qui avait prononcé l’éloge funèbre de Mirabeau et qui rédigea un "Essai sur l’éducation nationale". Conventionnel opportuniste qui rallia Bonaparte, puis Louis XVIII.
au 317 demeurait l’évêque constitutionnel Claude Fauchet, qui fonda le journal "La Bouche de fer" et organisa dans le cirque du jardin du Palais Royal un culte de Jean-Jacques Rousseau. Il fut guillotiné avec les Girondins.

Claude FAUCHET ►
Frontispice de "La Bouche de Fer"

On y trouvait également le marquis de Pastoret, membre de la Législative.
au 315, Nicolas-Louis François de Neufchâteau, député à la Législative.
Et aussi Joseph Fouché, nommé plus tard duc d’Otrante par Napoléon. Le prototype de l’opportuniste, Conventionnel régicide et terroriste qui parvint pourtant à rester ministre de la police de tous les régimes. Quelle belle souplesse !

Joseph FOUCHÉ ►

Nous reprenons maintenant la numérotation actuelle


422 : Emplacement de la 3ème porte St Honoré de l’enceinte de Louis XIII, construite en 1634.
281 : Demeure, en 1848, de François-Jean-Félix Cantagrel — alors 297 rue St Honoré —, fouriériste, pionnier du phalanstère des USA, auteur du "Fou du Palais Royal".
275 : Jean-Paul Marat, recherché pour avoir appelé à pendre les 800 députés de la Constituante en 1790, se cache au 3ème étage, chez Héron. Il semble que ses paroles aient quelque peu dépassé sa pensée. Il devra s’exiler à Londres de février à mai de cette même année.
François Héron fut un grand pourvoyeur du Tribunal révolutionnaire pendant la Terreur.

Jean-Paul MARAT ►

273 : Demeure, en 1792 et 93, de l’ex abbé Emmanuel Joseph Sieyès, auteur début 1789 d’une brochure intitulée "Qu’est-ce que le Tiers-état ?" ; "la taupe de la Révolution" selon Robespierre. Il en sera en tout cas le fossoyeur, puisque c’est lui qui fomentera le coup d’État parlementaire du 18 Brumaire, en 1799 ; coup d’État que Bonaparte transformera en putsch militaire.

Emmanuel SIEYÈS ►

398 : Ex n° 366. Emplacement de la maison du menuisier Maurice Duplay, qui héberge Maximilien Robespierre du 7 juillet 1791 à sa mort en 1794.

Maurice DUPLAY ►
Le 366 rue St Honoré, aujourd’hui 398

La cour de la menuiserie de Maurice DUPLAY ►
Ses vestiges actuels

C’est là que l’incorruptible prépare la journée du 10 Août 1792, avec Camille Desmoulins, Jérôme Pétion, Pierre-Gaspard Chaumette et Fournier l’Américain.
Il y aurait fait l’objet d’une tentative d’assassinat controversée, le 23 mai 1794.
Le convoi qui l’emmène, déjà mourant, avec ses partisans vers la guillotine, le 28 juillet 1794, fait halte devant la façade de cette maison qui a été badigeonnée de sang pour l’occasion...

Maximilien ROBESPIERRE ►

Camille DESMOULINS ►

Jérôme PÉTION de VILLENEUVE ►

Pierre-Gaspard CHAUMETTE ►
Discours sur l’abolition de l’esclavage

382 : Demeure de Mme de Tencin, mère supposée de Jean le Rond d’Alembert, qu’elle abandonna à la naissance sur les marches de la chapelle dont il porte le nom. Son salon, où elle recevait entre autres Fontenelle et Marivaux, prit la suite de celui de Mme de Lambert, de 1717 à 1728.

Alexandrine de TENCIN ►

263 : Couvent des Dames de l’Assomption, dit aussi des Nouvelles Haudriettes. Retraite édifiante des dames de la cour, après une vie qui l’avait souvent été beaucoup moins. Il fut transformé en caserne pendant la Révolution.
Cachette de Gracchus Babeuf, recherché pour la publication du “Manifeste des Plébéiens” prônant une forme de Communisme, le 5 décembre 1795.
C’est dans la chapelle de ce couvent que furent célébrés les obsèques du général Lamarque, le 5 juin 1832. Elles provoquèrent une insurrection qui inspira Victor Hugo pour l’épisode célèbre de ses "Misérables".
Le Club de la Butte des Moulins, présidé par Noguès et Quinel, l’occupa en 1848 ; club révolutionnaire affilié à la Société des Droits de l’Homme, très actif pendant les journées de Juin.

Faire un aller-retour dans la rue Cambon, ancienne rue du Luxembourg


15 : Demeure de Joseph Cambon, conventionnel, auteur du grand livre de la dette publique, membre du Comité de Salut public. Il fit si bien que l’on a conservé le verbe "camboniser" comme synonyme de "désorganiser les finances de l’État".

Joseph CAMBON ►

21 : Maison natale d’Eugène Sue, auteur des "Mystères de Paris", en 1804.

Eugène SUE ►

Atelier de Coco Chanel, qui inventa la "ligne de mode", en 1912.

Coco CHANEL ►

27 : Demeure de l’encyclopédiste Jean-François Marmontel en 1777.

Jean-François MARMONTEL ►

37 : Demeure de Théodore Herzl, fondateur du sionisme, auteur de "l’État juif" en 1896, époque de l’affaire Dreyfus.

Theodor HERZL ►

Séjour de Jean Cocteau à l’hôtel de Castille, début 1938.
39 : Seul vestige subsistant de l’enceinte dite de Louis XIII, construite en 1566, au 2ème sous-sols d’Euronext. Il s’agit d’un fragment de l’angle nord-est du bastion St Honoré de cette enceinte.

Vestige de l’enceinte de LOUIS XIII ►

38 : Hôtel Ritz, où séjourne Ernest Hemingway qui fréquente assidûment son bar. Bar qu’il sera le premier à investir lors de la Libération de Paris. Sartre, Beauvoir, Orson Welles, Francis Scott Fitzgerald, George Orwell… en furent des habitués.

Ernest HEMINGWAY ►

Rue St Honoré (suite)


374 : Salon de Mme Geoffrin, où elle reçoit et soutient les philosophes des Lumières. Prenant la suite de Mme de Tencin, elle accueille Helvétius, d’Holbach, Fontenelle, Montesquieu, Voltaire, Rousseau, Grimm, d’Alembert, Marmontel, Diderot, Hume, Boucher, Van Loo… entre 1749 et 1777. Elle héberge en particulier l’abbé Morellet, encyclopédiste adepte du libéralisme économique, embastillé en 1760 pour sa "Préface de la Comédie des philosophes".

Marie-Thérèse GEOFFRIN ►
par Nattier

Le salon de Mme GEOFFRIN, en 1755 par Lemonnier ►

À l’arrière-plan, de gauche à droite : Gresset, Marivaux, Marmontel, Vien, Thomas, La Condamine, l’abbé Raynal, Rousseau, Rameau, Mlle Clairon, Hénault, le duc de Choiseul, la statue de Voltaire (dont on lit "l’Orphelin de la Chine"), d’Argental, Saint-Lambert, Bouchardon, Soufflot, Danville, le comte de Caylus, Bartolomeo de Felice, Quesnay, Diderot, le baron de l’Aune, Turgot, Malesherbes, le marcéhal de Richelieu.
Plus loin : Maupertuis, Mairan, d’Aguesseau, Clairaut le secrétaire de l’Académie.
Au premier rang, de droite à gauche, devant Clairaut : Montesquieu, la comtesse d’Houdetot, Vernet, Fontenelle, Mme Geoffrin, le prince de Conti, la duchesse d’Anville, le duc de Nivernais, Bernis, Crébillon, Piron, Duclos, Helvétius, Vanloo, d’Alembert derrière le bureau, Lekain lisant.
Plus à gauche : Mlle de Lespinasse, Mme du Bocage, Réaumur, Mme de Graffigny, Condillac.
Tout à fait à gauche : Jussieu, devant lui Daubenton, et enfin Buffon.

Ce sera aussi la demeure de Chateaubriand alors qu’il sera ministre sous la Restauration, en 1825

François-René de CHATEAUBRIAND ►
par Girodet

370 : Demeure parisienne de Jeanne-Antoinette Poisson, femme Lenormant d’Étiolles, marquise de Pompadour. Elle fit partie de ces femmes qui ne pouvaient jouer un rôle dans la société de leur temps qu’en devenant la maîtresse d’un mec, Louis XV en l’occurrence. Elle eut au moins le mérite de protéger les encyclopédistes ; mais à quel prix pour les contribuables de l’époque... Elle tint là un salon réputé où elle reçut Voltaire, Crébillon père et bien d’autres.

Jeanne-Antoinette POISSON, marquise de POMPADOUR ►
par Nattier

368 : Demeure du général Lamarque, où il mourut du choléra le 1er juin 1832.

Jean Maximilien LAMARQUE, général ►

251 : Salle Valentino ; ancien cirque transformé en salle de bal.
Cabet, Louis Blanc, Ferdinand Flocon… y organisent des réunions politiques. Friedrich Engels, qui y assiste, raconte comment il parvient à semer les mouchards de la police qui le surveillent en 1844.

La salle VALENTINO ►

Étienne CABET ►

Louis BLANC ►
photographié par NADAR

Le 29 novembre 1847 s’y déroule un banquet de 1500 couverts organisé en soutien à la Pologne insurgée contre le pouvoir tsariste. C’est d’ailleurs dans cette même salle, et cette même année 1847, que la "polka" est introduite à Paris.
En février 1848 se tient une réunion de la Société Fraternelle centrale, regroupant les socialistes Icariens autour de Cabet qui en est le président.
En mars de la même année se tiennent également dans cette salle les réunions du Club des Condamnés politiques, présidé par Armand Barbès et comptant parmi ses membres Blanqui, Martin-Bernard, Joseph-Marie Sobrier, Benjamin-Pierre Flotte

Armand BARBÈS ►
médaille commémorative

Auguste BLANQUI ►
par Néraudan

Dans la même période s’y réunit également le Club des Travailleurs Socialistes, dont Louis Blanc est le président honoraire. Club révolutionnaire très actif le 15 Mai 1848, lors du soulèvement ouvrier. Il sera dissout après ces événements.
Il s’y déroule, le 25 décembre de la même année, le 1er banquet des Femmes socialistes à Paris.
En 1849, la révolution est vaincue. C’est un club de soutien à la candidature de Louis-Napoléon Bonaparte qui s’y établit.
À la fin du Second Empire, pendant le Siège et sous la Commune, ce sera le tour du Club de la Délivrance, composé de modérés et présidé par Eugène Young.
247 : Emplacement des ateliers Henry Lepaute, fondés en 1829, célèbre fabriquant de pendules pour édifices publics qui équipent encore certaines de nos gares et de nos mairies.

Les horloges LEPAUTE ►

239 : Premier salon de Mme d’Épinay, près du cimetière des Capucins. Elle y reçoit nombre d’artistes et de philosophes de 1748 à 1762.

Louise D’ÉPINAY ►

241 : Dans l’église du couvent des Capucins, dont le chevet donnait sur les actuels numéros 7-9 de la rue de Castiglione, se tint, le 14 avril 1790, une réunion de nobles et de curés pour protester contre le refus de l’Assemblée de déclarer le catholicisme religion d’État.

Prendre à gauche la cour de Vendôme

Place Vendôme


Sa vocation de vitrine de l’impérialisme français s’affirme dès l’origine puisque Louis XIV, qui la fait aménager en 1685, lui donne le nom de "place des Conquêtes". Elle deviendra en son honneur la place "Louis le grand".
Une émeute contre les "affameurs" s’y déclenche le 12 juillet 1789 devant l’Hôtel des Fermiers généraux. Elle est violemment réprimée par un peloton de dragons. Ces derniers détruisent le buste de Necker brandi par les insurgés.
La statue équestre de Louis XIV qui avait été érigée en son centre est abattue le 20 août 1792.
La dépouille de Le Peletier de Saint-Fargeau est exposée sur le socle resté vide, après son assassinat par Pâris, ancien garde du corps de Louis XVI, quelques heures avant l’exécution de ce dernier, le 21 janvier 1793.
Cette même année, elle prend le nom de "place des Piques". La Section locale s’appellera donc Section des Piques. Le marquis de Sade en sera un temps le secrétaire.
La “planche aux assignats” y est symboliquement détruite en 1796.
La colonne "aux vainqueurs d’Austerlitz" est inaugurée le 15 août 1810.
L’effigie de l’ogre — comme l’appellent les anglais — déguisé en empereur romain, est abattue en 1815. Elle est remplacée par une fleur de lys.
Un des premiers essais d’éclairage public au gaz, réalisé par Philippe Lebon, a lieu sur cette place le 3 juin 1825.

Philippe LEBON ►
Sa statue à Chaumont

Une manifestation bonapartiste se déroule au pied de la colonne le 5 mai 1831.
Louis-Philippe 1er fait remettre sur la colonne une effigie du "petit caporal". Elle est abattue à son tour en 1848 et jetée à la Seine où on la récupèrera quelques années plus tard. Elle se trouve aujourd’hui aux Invalides.
Et c’est le petit-neveu Badinguet qui lui substituera à nouveau la caricature d’empereur romain dont une vague copie trône encore aujourd’hui au sommet du phallus bonapartiste.
Sous la Commune, une manifestation organisée par les "Amis de l’ordre" contre le Comité central de la Garde nationale est dispersée par celle-ci le 22 mars 1871.
La place est alors rebaptisée "place Internationale". La colonne, symbole de l’impérialisme français, est abattue le 16 mai 1871. Gustave Courbet sera faussement accusé d’être l’instigateur de cette destruction, et condamné à en payer les réparations.

La colonne aux vainqueurs de la boucherie d’Austerlitz ►
Effigie du "petit caporal", grand massacreur d’Européens, et d’Égyptiens

Le phallus bonapartiste abattu par la Commune ►

Gustave COURBET, autoportrait ►
Caricature charge à propos d’une colonne qu’on lui fit bien payer

Une cour prévôtale fonctionnera ici pendant la Semaine sanglante, envoyant au massacre sur la place même nombre de Fédérés. L’ami d’une domestique de Gustave Fould, entre autres, sera fusillé pour sa ressemblance avec le général Brunel. On fusilla bien trois sosies de Jules Vallès dans la même période !…

Faisons le tour de la place dans le sens des aiguilles d’une montre


5 : Demeure de Roger Ducos, un des 5 Directeurs, démissionnaire le 9 novembre 1799, veille du coup d’État du 18 brumaire.

Roger DUCOS

7 : Hôtel d’Henault, où se tenaient à l’entresol — d’où son nom — les réunions du Club de l’Entresol, fondé en 1720 par l’abbé d’Alary. Il comptait parmi ses participants Montesquieu, Helvétius, l’abbé de St-Pierre, Mme du Deffand… Ces "dîners du Club de l’Entresol" furent interdits par Fleury en 1731.
Cet immeuble abrita le quartier général de l’état-major sous le 1er Empire. C’est là que fut arrêté le général Malet lors de sa tentative de coup d’État contre Napoléon 1er, le 23 octobre 1812, pendant la retraite de Russie. Il avait grièvement blessé à la mâchoire le général Hulin, ancien Vainqueur de la Bastille, en lui tirant à bout portant un coup de pistolet.

Claude-François MALET, général ►

Il devint ensuite le quartier général de la Garde nationale.
Eugène Varlin l’investit le 18 mars avec 4 bataillons des Batignolles.
Tous ses défenseurs seront massacrés pendant la Semaine sanglante.

Eugène VARLIN ►
Son assassinat par les troupes versaillaises, peint par Maximilien Luce

9 : Siège du Comité d’aliénation des biens nationaux en 1792.
11-13 : Ministère de la Justice
Danton, alors ministre de la Justice, est accusé de détournement de fonds en 1792.

Georges-Jacques DANTON ►
par Jacques-Louis David

Exposition du "mètre étalon" en 1795, lors de l’adoption du système métrique. Un des 16 installés dans Paris, dont il ne reste, à part celui-ci, que celui de la rue de Vaugirard, en face du Sénat.

Le Mètre étalon ►

Il est investi par quatre bataillons des Batignolles et de Montmartre le 18 mars 1871. Eugène Protot est nommé délégué à la Justice par la Commune.
Le général Dombrowski y installe son PC pendant la Semaine sanglante. Tous ses défenseurs seront massacrés le 23 mai 1871.

Jaroslaw DOMBROWSKI ►
général de la Commune

13 : Demeure de Camille Odilon Barrot, chef de la gauche dynastique, vice président du Conseil d’État de la 3ème République.

Odilon BARROT ►

C’est là que Raphaël Alibert et Alfred Baudrillart promulguent les lois antisémites et la dissolution des sociétés secrètes dès le 13 août 1940.

Raphaël ALIBERT ►

Alfred BAUDRILLART ►

15 : Ancien Hôtel de Gramont, siège du Crédit mobilier, banque de prêts à long terme pour les industriels créée par les frères Émile et Isaac Pereire — des saint-simoniens — en 1852.

Émile PEREIRE ►

Isaac PEREIRE ►
et la famille

Hôtel Ritz, résidence des dirigeants nazis pendant l’Occupation, fréquenté par Laval, De Brinon, René Bousquet, Marcel Déat, Laurent-Atthalin (PdG de la Banque de Paris et des Pays-Bas) pour les "déjeuners de la trahison".

René BOUSQUET ►

Marcel DÉAT ►

Son bar est le lieu de rencontres privilégié des écrivains américains : Francis Scott Fitzgerald, Hemingway
Marcel Proust y reçoit ses amis.

Marcel PROUST ►

21 : Demeure de Lhéritier de Brutelle, botaniste incarcéré pendant la Terreur et assassiné en 1800.
25 : Pendant la Commune, une importante barricade est érigée à l’angle de la rue de la Paix pour la défense du PC de la Garde Nationale.
28 : Hôtel de Law, qui manque y être massacré après sa banqueroute, le 14 décembre 1720.

John LAW de LAURISTON ►

22 : Demeure du général Hulin, blessé à la mâchoire par Malet en déjouant la tentative de putsch de ce dernier, le 23 octobre 1812.
20 : Siège du comité de l’Assemblée Constituante en 1792, puis de la Compagnie des Indes.
16 : Demeure de Vergniaud, un des porte-parole des Girondins, guillotiné le 30 octobre 1793.

Pierre Victurnien VERGNIAUD ►

Siège du "Moniteur universel", fondé par Panckoucke en 1799, devenu journal officiel du Second Empire en 1854.

Charles-Joseph PANCKOUCKE ►

14 : Hôtel de La Fare, transformé en ambulance pendant la Commune de Paris.
12 : Les Girondins se réunissent en 1792 chez Mme Dodun, veuve d’un administrateur de la Compagnie des Indes.
Demeure du député royaliste Gilbert-Desmolières. Il y organise en 1794 des réunions du Club de Clichy, regroupant des députés royalistes : Barbé-Marbois, Portalis, Dumolard, le général Mathieu Dumas
Demeure en 1803 de Marie-Joseph Chénier, frère d’André, chantre de la Révolution, co-auteur du "Chant du départ".

Marie-Joseph CHÉNIER ►
par M-G CAPET

Frédéric Chopin meurt à 39 ans, le 17 octobre 1849, dans ce qui est alors l’ambassade de Russie où il disposait avec sa sœur d’un appartement au 1er étage sur cour.
8 : Hôtel de Chimay. Le Peletier de Saint-Fargeau, le député "régicide", y est transporté après son assassinat.

Michel LE PELETIER de SAINT-FARGEAU ►

C’est de cet immeuble que furent établies par le réseau St Jacques les premières communications radio avec Londres en avril 1941. Une affiche de l’appel du 18 juin 40 y est encore apposée.
6 : Hôtel de Jacques Paulze, fermier général guillotiné en même temps que son gendre Lavoisier, le 8 mai 1794.

4 : Hôtel du Rhin. Résidence de Louis-Napoléon Bonaparte à son retour d’exil en Angleterre, en 1848.

Louis-Napoléon BONAPARTE ►
Le sire de Fich-ton-camp, référence à la chanson satyrique

Les Versaillais s’y infiltrent pour prendre à revers les barricades qui défendent la place le 23 mai 1871.
1 : Éphémère ambassade de la République du Texas, en 1842 et 1843.
Emplacement d’une importante barricade défendant le PC de la Garde nationale. Elle fut prise à revers par les versaillais le 23 mai 1871.

Rue de Castiglione


12 : Emplacement de l’église du couvent des Feuillants. Elle abrita la Section des Tuileries pendant la Révolution, à partir du 21 mai 1790.

Démolition du couvent des Feuillants, par Hubert Robert ►
Son plan

7 : Erik Blair, alias George Orwell, travailla comme plongeur à l’hôtel Lotti en 1928, avant de devenir un écrivain célèbre, auteur entre autres de "1984".

Erik BLAIR, dit Grorge ORWELL ►

1-3 : Hôtel Continental. Aujourd’hui hôtel Intercontinental.
Pendant la révolution de 1848 s’y tinrent, dans l’appartement de Labosse, les réunions de la Société des Représentants républicains, regroupant Victor Considérant, Félix Pyat, Louis Blanc, Ferdinand Gambon, Eugène Raspail… Elle fut dissoute après l’insurrection de Juin.

Victor CONSIDERANT ►

Félix PYAT ►

Ferdinand GAMBON ►

Eugène RASPAIL

Thomas Edward Lawrence, dit Lawrence d’Arabie, y participa à la Conférence de Paris sur le Moyen Orient, qui se tint dans le cadre de la signature du Traité de Versailles en 1919.

Thomas Edward LAWRENCE ►
dit LAWRENCE d’Arabie

L’état-major de la kommandantur du Gross-Paris s’y installe en 1940, puis le tribunal de cette même kommandantur, dirigé par le Dr Eggers, en 1942.
Le 24 août de cette même année s’y déroule le procès de 33 membres de l’Organisation Spéciale (OS) appartenant au groupe dit de la Butte du Chapeau Rouge, parmi lesquels Pierre Rebière du Comité central du PCF.
Et le 17 février 1944, ce sera le tour des 23 du groupe des FTP-MOI, dit groupe Manouchian.
Heinrich von Stülpnagel et les officiers de la Sicherheitsdienst (SD) — police de sûreté allemande — y sont arrêtés après l’attentat contre Hitler, le 29 juillet 1944.

Pierre REBIÈRE ►
L’Affiche rouge

Rue St Honoré (suite), à gauche


229-235 : Couvent des Feuillants, appartenant à l’ordre de Cîteaux, construit en 1587.
En 1789, il abrite les bureaux de l’Assemblée Constituante installée au Manège, dont il est mitoyen.
Une scission du club des Jacobins, survenue à propos de la pétition sur la déchéance de Louis XVI qui entraînera la fusillade du Champ de Mars, s’y installe le 16 juillet 1791. Elle regroupe La Fayette, Barnave, Lameth, Duport, Le Chapelier, Siéyès, Talleyrand… tous les mauvais génies de la Révolution.

Gilbert du MOTTIER de LA FAYETTE ►

Antoine BARNAVE ►

Alexandre de LAMETH ►

Adrien DUPORT

Isaac LE CHAPELIER ►

Charles-Maurice de TALLEYRAND-PÉRIGORD ►
par SCHEFFER

a famille royale y est détenue pendant 3 jours après le 10 août, avant d’être conduite au donjon du Temple.
David y peint son “Serment du jeu de paume” en 1790.
352 : Demeure de Sophie de Condorcet, veuve du Conventionnel Girondin et sœur du général Grouchy, la "marquise des Lumières", à l’entresol, en 1795.

Sophie de CONDORCET, née GROUCHY ►

350 : Savalette y cache Barère de Vieuzac, “le menteur patenté du Comité de Salut Public” selon Jules Michelet, en 1794.

334 : Petit hôtel de Noailles, demeure de Marivaux en 1744.

Pierre MARIVAUX ►

219 : Emplacement d’une salle qui abrita nombre de clubs pendant la révolution de 1848 :
Le club des Amis fraternels, concurrent de celui de Cabet, présidé par Brige, un communiste égalitaire. Muré y prononça un discours sur l’air comprimé comme moyen d’automatisation de l’industrie. On y prônait déjà la nationalisation de la production.
Le club des Bureaucrates — terme qui n’avait pas encore pris son sens péjoratif —, présidé par Gariépuy.
Le club des Hommes libres, présidé par Lefebvre. Club révolutionnaire auquel adhérait Colfavu, représentant du Peuple.
Le club des Incorruptibles, présidé par Delente et Parenthon.
Le club du Triomphe, présidé par Fraboulet de Chalandar, qui fut condamné en juin 1849.
328 : Emplacement de l’entrée principale du couvent des Jacobins.
En face se trouve la rue du 29 juillet, où demeura, au 5, Marie-Rose Berland, égérie du groupe “Socialisme ou barbarie”.
211 : Hôtel de Noailles.
Il s’y tenait, sous l’ancien régime, un "tribunal du Point d’Honneur", présidé par M. de La Vergne, chargé de régler les différends entre nobles.
Demeure et mariage de La Fayette, dont la femme était une amie intime de Marie-Antoinette, le 11 avril 1774.
Cette dernière vient y accueillir "le héros" à son retour d’Amérique le 15 février 1779.
Demeure de Lebrun, troisième Consul potiche, en 1802.

Charles-François LEBRUN ►
Un des trois consuls avec BONAPARTE et CAMBACÉRÈS

Il devient l’hôtel St James et Albany, où séjournent Francis Scott et Zelda Fitzgerald en mai 1921.
Ils y sont rejoints en octobre par Sinclair Lewis, qui travaille alors sur son "Babbitt".
Graham Greene le cite dans ses "Voyages avec ma tante", qu’il écrit en 1969.

Francis Scott FITZGERALD ►

Zelda FITZGERALD ►
avec Francis Scott

Sinclair LEWIS ►

Graham GREENE ►

320 : Demeure de Bertrand Barère de Vieuzac, membre du Comité de Salut public, surnommé l’Anacréon de la guillotine.

Bertrand BARÈRE de VIEUZAC ►

209 : Demeure et cabinet du docteur Joseph Ignace Guillotin, qui continua à exercer la médecine jusqu’à sa mort, en 1814.

Ignace GUILLOTIN ►

308 : Emplacement de la demeure de Jean de La Fontaine, dans une maison louée par Mme de La Sablière en 1673 ou 1685.

Jean de LA FONTAINE ►
par RIGAUD

Marguerite de LA SABLIÈRE ►

203 : Hôtel des Trois Pigeons, où descend Ravaillac la veille de l’assassinat d’Henri IV, le 13 mai 1610.

RAVAILLAC ►
L’assassinat d’Henri IV

Rue de la Sourdière à gauche


11 : Demeure du compositeur espagnol Juan Crisóstomo de Arriaga, compositeur précoce, entre autres des "Esclaves heureux", mort ici à 20 ans le 16 janvier 1826. Belle cour typique du quartier.

Juan Crisóstomo DE ARRIAGA

18 : Demeure de Louis Aragon et d’Elsa Triolet à partir de février 1935.

Louis ARAGON ►
et Elsa TRIOLET

74 : Demeure de Robert Lindet, Conventionnel qui rédigea l’acte d’accusation de Louis XVI. Membre du Comité de Salut Public, il rejoindra la Conjuration des Égaux.

Robert LINDET ►

C’est dans cette rue que débute la vie commune de Frantz Liszt et Marie d’Agoult, en 1833.

Franz LISZT ►
chez Marie d’AGOUT

Rue St Hyacinthe à gauche


8 : Entrée du couvent des Jacobins pendant la Révolution. On peut encore voir une trace du porche par lequel on accédait dans la cour.

Rue du Marché St Honoré à droite


6 : On peut encore y voir une vieille pompe à eau.
10 : Emplacement du couvent des Jacobins. C’est là que le duc Henri de Guise crée à Paris la Sainte Ligue catholique en novembre 1576. Elle avait été fondée en Picardie le 8 juin de la même année.
Le club Breton, devenu la "Société des amis de la Constitution", s’installe au couvent des Dominicains — appelés Jacobins du fait de leur implantation principale rue St Jacques à Paris — le 27 octobre 1789.
La "Société fraternelle des patriotes de l’un et l’autre sexe", créée par l’instituteur Claude Dansard, s’y réunit à partir du 2 février 1790. Olympe de Gouges en est une membre active.

Olympe de GOUGES ►

La Société des citoyennes républicaines révolutionnaires se réunit dans la bibliothèque en 1793.
Robespierre y fait adopter son projet de "Déclaration des Droits" le 21 avril 1793.
Le club est attaqué par les Muscadins le 9 novembre 1794. Il sera fermé le 12.

Le Club des Jacobins ►
Sa fermeture

Les MUSCADINS ►

15 : Une très folklorique association Libertiste, prônant un "embrigadement de la Société par lequel tout despotisme et toute anarchie deviennent impossibles" est créée par un certain Pinto en septembre 1848.

Traverser le Marché St Honoré


La place du Marché St Honoré est rebaptisée place Robespierre en 1946, alors que des ministres communistes sont au gouvernement. La décision sera annulée en 1950. Aucun "terroriste" ne doit donner son nom à une rue parisienne. Il faut aller à Saint-Denis, dans le 93, pour trouver un buste de l’Incorruptible dans le petit square qui fait face au théâtre Gérard Philipe, et à Montreuil pour prendre le métro à une station portant son nom.

Prendre à droite la rue Gomboust

Rue St Roch à droite


45 : La belle façade du Secours mutuel des Cuisiniers de France, réalisée en 1917, avec ses 2 atlantes représentant l’âge de l’apprentissage et celui de la retraite, vaut le détour.

Rue d’Argenteuil à gauche


6 : Demeure de Pierre Corneille. C’est là qu’il meurt, le 1er octobre 1684.

Pierre CORNEILLE ►

25 : Siège du journal "Le Petit Parisien" en 1888.
36 : Demeure de François Germain, serrurier de Louis XVI qui révéla le secret de l’armoire de fer le 11 août 1792. Ce qui valut à Mirabeau, dont on retrouva à cette occasion la correspondance qu’il échangeait avec Louis XVI, son expulsion du Panthéon.
C’est également dans cette rue qu’habitait Joseph Le Bon, ex curé d’Arras devenu Conventionnel. Il fut le premier prêtre à se marier, en 1793.

Joseph LE BON ►

Rue des Pyramides à droite


27 : Emplacement de l’Hôtel des Gendarmes : caserne des gardes du palais des Tuileries de 1789 à 1877.

Passage St Roch à droite


Dans une chambre meublée de ce passage, Victor Hugo échappa à une arrestation pour adultère. Ce ne fut pas le cas de sa maîtresse, Léonie Biard, qui se retrouva, elle, enfermée à St Lazare.

Léonie BIARD

Rue St Honoré (suite) à gauche


284 : Demeure du marquis Louis de Fontanes, poète, ami de Chateaubriand, en 1800.
296 : Église St Roch ; une des plus grandes de Paris.
En 1719, Law s’y convertit au catholicisme, fait un don de 100 000 F, et devient contrôleur général des finances…
Une émeute s’y déclenche le 23 mai 1750 contre les rafles qu’effectue la police pour peupler la Louisiane.
Denis Diderot y est inhumé le 2 août 1784. Aucun des philosophes des Lumières, à part Marmontel, ne verra la Révolution qu’ils avaient pourtant largement contribué à préparer.

Denis DIDEROT ►
par GREUZE

Elle devient le siège de la Section du Palais Royal, puis de la Butte des Moulins, puis de la Montagne à partir du 21 mai 1790.
C’est sur ses marches que se déroule un des principaux épisodes de la répression, commanditée par Barras, de l’insurrection populaire du 13 Vendémiaire (5 octobre 1795), présentée comme une émeute royaliste. Elle fait 200 morts dans chaque camp. Les derniers insurgés se rendent le 14 au matin. Elle marque la promotion de Bonaparte comme sabreur — disons plutôt comme "canonneur" — de la Révolution. Le César Birotteau de Balzac tire une grande fierté d’avoir été blessé dans cette affaire.

Traces actuelles de la canonnade du 13 Vendémiaire ►
Le général Bonaparte à l’œuvre

Elle devient Temple du Génie, en l’honneur de Pierre Corneille, par décret du 6 Brumaire an VII (27 octobre 1798).
Une foule de 5000 personnes force ses portes et la saccage, au cri de “mort aux prêtres”, pour les obsèques de la comédienne Marie Saucerotte, dite Melle Raucourt, que l’église refusait d’inhumer chrétiennement le 7 janvier 1815.

Françoise SAUCEROTTE, dite Melle RAUCOURT ►

195 : Maison natale, le 6 avril 1820, de Félix Tournachon, alias Félix Tournadar, puis Nadar : photographe, inventeur, aérostier, mécène…

Félix TOURNACHON, dit NADAR ►
photographe et aérostier, entre autres

C’est rue St Honoré, près de l’église St Roch, que Balzac situe la parfumerie de César Birotteau, à l’enseigne de "La Reine des roses", dans son roman éponyme écrit en 1837.
300 : Auberge du Lion d’Or, à l’angle de la rue St Roch, où demeura Charles de Baatz-Castelmore d’Artagnan — le vrai — après sa séparation d’avec sa femme Charlotte de Chanlecy.

Rue St Roch à gauche


Elle est rebaptisée rue de la Convention pendant la Révolution.
39 : Hôtel St Roch ; demeure de Charles Fourier quelques semaines après son arrivée à Paris en 1822.

Charles FOURIER ►

9 bis : Emplacement d’une batterie de canons placée par Bonaparte dans le cul-de-sac Dauphin, contre les insurgés du 13 Vendémiaire. On voyait encore il y a peu des traces de mitraille sur la façade de l’église.
6 : Hôtel Sully ; demeure, alors au 6 rue du Dauphin, de Gustave Flaubert avec sa mère lors de leurs séjours dans la capitale.

Gustave FLAUBERT ►

1 : Demeure de Sébastien Le Prestre de Vauban, architecte militaire et économiste, mort de chagrin parce que son mémoire sur l’uniformisation des impôts, intitulé "la Dixme royale", avait été mis au pilori sur ordre de Louis XIV, en 1707.

Sébastien LE PRESTRE de VAUBAN ►

Rue de Rivoli

Place des Pyramides


Statue de Jeanne d’Arc autour de laquelle se déroulent des manifestations de l’extrême droite tous les 1er mai.

Rue des Pyramides


Un coup de feu parti de l’hôtel Royal déclenche la répression par les troupes royales de Marmont le 27 juillet 1830.

Auguste-Frédéric-Louis VIESSE de MARMONT ►
massacreur du 27 juillet 1830

2 : Demeure de l’auteur dramatique Émile Augier de 1858 à 1862.
3 : Siège du journal collaborationniste "La Gerbe" en 1943.
À la Libération, c’est la revue "Action", liée au PCF, qui s’y installe, avec Victor Leduc, Pierre Courtade, Kriegel-Valrimont, Roger Stéphane, Claude Roy, Robert Doisneau.
10 : C’est là que se tient le 5ème Salon Impressionniste, regroupant 19 participants mais boycotté par Monet, Renoir et Sisley, en avril 1880.
Ce sera pendant l’Occupation le siège du PPF (parti populaire français) ; parti fasciste fondé en 1936 par Jacques Doriot, ancien dirigeant des Jeunesses Communistes. Georges Montandon en préside la "commission ethnique".
Son journal "le Cri du peuple", possède une boutique à gauche du porche. Il tire à 50 000 exemplaires à la mi octobre 1940.

Jacques DORIOT ►

La librairie révisionniste Ogmios, créée par des sympathisants de la Nouvelle Droite, spécialisée dans les écrits nazis et antisémites, s’y installera en 1986.

Rue St Honoré (suite) à droite


185 : Demeure d’Alexandre Dumas père, de 1864 à 1866.

Alexandre DUMAS père ►

272 : Demeure de Marc Vadier, député Montagnard, membre du Comité de sûreté générale qui participa plus tard à la Conjuration des Égaux.
270 : Demeure de Marie Olympe Grouze, dite Olympe de Gouges ; révolutionnaire féministe qui rédigea la “Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne”. Elle fut guillotinée pour avoir proposé à Robespierre un suicide commun.
173 : Bureaux de l’hebdomadaire "le Canard enchaîné". C’est là qu’eut lieu l’affaire des micros posés par la DST, découverts le 3 décembre 1973. Un beau scandale !...
254 : Demeure de Pierre-Toussaint Durand de Maillane, dit Durand-Maillane, un des porte-parole de la Plaine à la Convention.
Siège du Club de l’Union des Clercs, présidé par Remoiville. Club très modéré fondé le 12 mars 1848.

Pierre-Toussaint DURAND-MAILLANE

Traverser la rue de l’Échelle


Lieu de regroupement prévu par Axel de Fersen pour la famille royale qui s’était éparpillée afin de s’évader discrètement des Tuileries le 20 juin 1791. Un carrosse les attend qui doit les emmener vers l’Autriche. Mais Marie-Antoinette qui ne connaît pas très bien le quartier — c’est le moins qu’on puisse dire : elle aurait fait un crochet par la rue du bac, de l’autre côté de la Seine — arrive avec deux heures de retard au rendez-vous fixé. Un retard qui participa peut être à l’arrestation des fuyards à Varennes. À quoi tient parfois le cours de l’Histoire !...
Une fosse commune y est creusée pour les 1200 victimes de la prise des Tuileries, dont 700 gardes-suisses et 400 insurgés, le 10 août 1792.
De violents combats y ont lieu, face à une batterie de canons installée par Bonaparte pendant l’insurrection de Vendémiaire (5 octobre 1795).
C’est de l’affrontement entre révolutionnaires et troupes royales, sur une barricade dressée à l’angle de cette rue le 27 juillet 1830, que s’inspirera Eugène Delacroix pour peindre son célèbre tableau "La Liberté guidant le peuple".

La Liberté guidant le peuple ►

6 : Hôtel du Gaillard-Bois, où Eugène-François Vidocq séjourne à son arrivée à Paris en mars 1796.

Eugène-François VIDOCQ ►

Balzac y fait descendre Lucien de Rubempré dans ses "Illusions perdues".
7 : Hôtel de Normandy où séjourne Mark Twain en 1879.

Mark TWAIN ►

Rue St Honoré (suite)


161 : Emplacement de la seconde porte St Honoré de l’enceinte de Charles V, construite en 1380, dite aussi porte des Aveugles du fait du voisinage des Quinze-Vingts. Elle fut détruite en 1636.
Jeanne d’Arc est blessée en lui donnant l’assaut le 8 septembre 1429.

Plaque marquant le lieu approximatif où Jeanne d’Arc fut blessée ►
Assaut de la porte St Honoré le 8 septembre 1429

C’est par là que les troupes royales d’Henri III, en lutte contre la Ligue, font leur entrée dans Paris le 12 mai 1588.
C’est là également qu’a lieu le fameux épisode dit de la "Journée des Farines" ; attaque infructueuse, le 20 janvier 1591, de soldats d’Henri IV déguisés en âniers pendant le siège que celui-ci fait de la Capitale.
En ce même lieu s’installa le second café de la Régence en 1854. Il restera jusqu’en 1920 le haut lieu du jeu d’échecs qu’il était depuis 1715.

Second café de la Régence ►

Traverser la place André Malraux et la rue de Rohan


C’est à l’angle de cette rue que fut dressée la première barricade des Trois glorieuses, le 27 juillet 1830.
À l’intersection de la rue de Rohan et de la rue de Rivoli eut lieu, en 1905, un attentat à la bombe contre le roi d’Espagne Alphonse XIII.

L’attentat contre Alphonse XIII ►

Rue St Honoré (suite)


155 : En 1254, Louis IX fit construire sur l’actuel emplacement de la rue de Rohan l’hospice des Quinze-Vigts, pour y héberger 300 chevaliers revenus aveugles des croisades. Son nom — 300 égal quinze fois vingt — nous rappelle qu’il n’y a pas si longtemps que nous comptons en base 10…

LOUIS IX, dit St LOUIS ►

En 1525, on y organisait des combats d’aveugles pour la distraction des rois Charles IX et Henri III… Vous savez : ces bons rois qui faisaient massacrer les Protestants pour la sauvegarde de la "vraie foi"…
Il fut transféré rue de Charenton en 1780.

Hospice des Quinze-Vingts ►

C’est sur son emplacement — là où se trouve aujourd’hui l’hôtel du Louvre — que s’ouvrit en 1681 le premier café de la Régence. Il ne prit ce nom qu’en 1715.
Il fut fréquenté par Voltaire, Rousseau, Diderot, d’Alembert, Marmontel, Benjamin Franklin, Lesage
La mise au point de l’édition de l’Encyclopédie avec les imprimeurs Lebreton et Briasson se fit là en 1750.
C’est dans ce café que Denis Diderot situe le début de son "Neveu de Rameau", qu’il écrit en 1762.

Frontispice du tome 1 de l’Encyclopédie ►

VOLTAIRE ►
Buste, par Rosset

Jean le Rond D’ALEMBERT ►

Benjamin FRANKLIN ►

Jacques-Louis David s’installa à sa terrasse pour peindre Marie-Antoinette et Danton sur le chemin de l’échafaud.

Jacques-Louis DAVID ►

DANTON mené à l’échafaud, dessiné par DAVID ►
ainsi que MARIE-ANTOINETTE

Des heurts fréquents s’y produisaient entre bonapartistes et royalistes au début de la Restauration.
Karl Marx et Friedrich Engels s’y retrouvent le 26 août 1844. Ils sont venus à Paris pour créer la revue "les Annales franco-allemandes". Ils vont écrire ensemble "la Sainte famille". Ils ne s’étaient jusque là croisés qu’une seule fois à Cologne en 1842.

Karl MARX ►

Friedrich ENGELS ►

Tout ce qui concerne le Palais Royal et ses alentours fait l’objet d’une autre promenade — " Le Jardin du Palais Royal : pépinière des révolutions" — que je vous invite à découvrir !

Rue St Honoré (suite)


216 : Bureau d’Alexandre Dumas père lorsqu’il travaillait au service de Louis-Philippe comme secrétaire, de 1823 à 1830, avant que celui-ci ne devint roi.
198 : Demeure de l’abbé Barbotin, député du clergé aux États généraux de 1789.
194 : Emplacement de la demeure de Paul Barras en 1789.

Paul BARRAS ►
Caricature anglaise illustrant ses relations avec Bonaparte

182 : Emplacement de l’église collégiale St Honoré. Elle abrita la Section de la Halle aux Blés à partir du 21 mai 1790.

L’église St Honoré sur le plan de Turgot ►

L’abbé Guillaume Dubois y fut inhumé. Nommé cardinal, il fut le principal ministre sous la Régence de Philippe d’Orléans. Il orienta la France vers une alliance avec l’Angleterre et s’efforça de maintenir la paix nécessaire à la stabilité de l’économie malmenée par la guerre de succession d’Espagne qui venait de se terminer. Il entra à l’Académie française et assura la présidence de l’assemblée du clergé.

Guillaume DUBOIS, cardinal ►

L’église ayant été démolie fut remplacée par un bordel. L’abbé à la vie particulièrement dissolue n’y eut sans doute pas été dépaysé.
148-152 : Emplacement de la Porte St Honoré de l’enceinte Philippe Auguste, bâtie vers 1190 et détruite en 1533.
145 : Oratoire du Louvre. Ancienne chapelle royale, construite en 1630, dédiée au culte réformé depuis 1811.
"Ci-devant Oratoire du Louvre" pendant la Révolution, il abrita la Section de l’Oratoire, de 1790 à 1792, puis des Gardes-françaises de 93 à 95.
129 : Emplacement de la maison natale de Louis Hébert, premier colon installé en Acadie en 1575.

Oratoire du Louvre ►

123 : Cour d’Aligre, où se tint une réunion politique publique à la fin du Second Empire, en 1870.
121-125 : Hôtel d’Aligre, où se trouvait le premier atelier de Philippe Wilheim Mathe, dit Creutz puis Curtius, anatomiste et chirurgien barbier invité à Paris par le prince de Conti en 1770. Il ouvrit au Palais Royal un cabinet de figures de cire qui eut un grand succès et dont les bustes servirent à différentes manifestations pendant la Révolution. Il forma à la sculpture sur cire sa nièce, Marie Grosholtz, qui épousa plus tard un certain Monsieur Tussaud et émigra en Angleterre…

Philippe Wilheim MATHE, dit CURTIUS ►

Marie GROSHOLTZ ►
devenue Madame TUSSAUD

118 : Demeure de Jean-Baptiste Treilhard, membre du Comité de Salut Public, puis Directeur.

Jean-Baptiste TREILHARD ►

115 : Emplacement, en 1774, d’une pharmacie dans laquelle Axel de Fersen achetait l’encre sympathique avec laquelle il écrivait secrètement à Marie-Antoinette.

Axel de FERSEN ►

111 : Carrefour de la Croix du Trahoir, un des plus importants du Paris de l’époque, car situé près du marché aux bestiaux.
C’était un lieu patibulaire ; d’où le nom de la rue transversale : l’"Arbre sec" étant une potence. On ne se contentait pas de pendaisons. On y faisait bouillir les faux-monnayeurs, on y brûlait des "hérétiques", et on y coupait, jusqu’en 1739, les oreilles des serviteurs indélicats.
S’y tenait, depuis Louis XIII, une station des chaises à porteurs. Le monopole en fut accordé par Louis XIV à un certain Louis Dauger de Cavoye, qui lui était très proche et qui pourrait, selon certaines théories, être son demi-frère par un beau capitaine de mousquetaires que Richelieu aurait mis dans la couche d’Anne d’Autriche pour assurer une descendance à la dynastie des Bourbons. Un autre demi-frère moins chanceux, prénommé Eustache, n’aurait été autre, selon les mêmes hypothèses, que le fameux "Masque de fer"…
C’est de là que partit, le 26 août 1648, le mouvement de la Fronde, suite à l’arrestation sur ordre de Mazarin de Pierre Broussel, conseiller au parlement de Paris.

Jules MAZARIN ►

Pierre BROUSSEL ►

Une première fontaine fut érigée en 1359. Elle fut remplacée en 1776 par celle que l’on voit aujourd’hui, dessinée par Soufflot.

Fontaine du TRAHOIR ►

108 : Demeure de Jean-Jacques Pillot, membre de l’Association Internationale des Travailleurs, élu membre de la Commune de Paris en 1871. Il avait été l’un des signataire de l’affiche rouge : plate-forme des revendications populaires rédigée sous la toute nouvelle Troisième République.

Jean-Jacques PILLOT

96 : Pavillon des singes. Emplacement controversé de la maison natale de Jean-Baptiste Poquelin dit Molière, le 15 janvier 1622.

Jean-Baptiste POQUELIN, dit MOLIÈRE, par Le Brun ►

L’immeuble actuel sera, en 1839, la demeure de Richard Wagner.

Richard WAGNER ►
peint par Auguste Renoir

93 : Boutique de l’apothicaire d’Henri IV, où celui-ci aurait reçu les premiers soins après l’attentat de Ravaillac, survenu un peu plus loin dans la rue de la Ferronerie, le 14 mai 1610 .
82 : Demeure de François Chabot, ex capucin, auteur du "catéchisme des Sans-culottes", député à l’Assemblée législative puis à la Convention, membre du Comité de sûreté général, guillotiné le 5 avril 1794. Il avait trempé dans le scandale de la Compagnie des Indes.

François CHABOT ►

75 : Demeure de Napoléon Bazin, membre de plusieurs sociétés secrètes républicaines pendant la Monarchie de juillet, impliqué dans l’attentat de Quénisset contre le duc d’Aumale — le fils de Louis-Philippe 1er — à son retour d’Algérie en 1841.
60 : Siège du Club des Prévoyants pendant la Révolution de 1848.
47 : Demeure d’Antoine-Laurent de Lavoisier, chimiste de génie, membre de la "Société des Amis des Noirs", guillotiné avec tous ses ex "collègues" Fermiers généraux, le 1er novembre 1794.

Antoine Laurent de LAVOISIER ►
avec sa femme

Club des "Amis des Noirs", son sceau ►
et une adresse à l’intention de l’Assemblée nationale

22 : Magasin coopératif central de l’Association Laborieuse et Fraternelle fouriériste des ouvriers cordonniers, gérée par Barthélemy, Collerot et Lecoge, créée le 14 janvier 1849.
19 : Ici se tenait le Club des Amis fraternels, animé par ces mêmes ouvriers cordonniers, pendant la Révolution de 1848.

Nous débouchons ainsi sur le quartier des Halles ; mais ceci fera l’objet d’une autre aventure…

Fin du parcours


Tout commentaire ou complément ; toute précision, remarque, correction... à propos de ce parcours, seront évidemment les bienvenus.

Contact :
parisrevolutionnaire@gmail.com